Le genre
Sparganium (Rubanier) compte une quinzaine d'espèces végétales
monocotylédones appartenant à la famille des Typhacées (
tribu des Sparganiées) originaires des zones tempérées fraîches des 2 hémisphères.
Dans les classifications classiques, et notamment dans la dernière, nommée classification de Cronquist, une famille lui était dédiée, les Sparganiacées, aujourd'hui invalide dans les classifications phylogénétiques APG. Il se trouvait en outre dans l'ordre des Typhales (invalide également de nos jours) et non dans celui des Poales comme actuellement.
Son nom vient, d'après l'abbé
Hippolyte Coste, du grec "sparganon" (bandelette, ruban) pour la forme des feuilles.
Les plantes de ce genre ont démontré leur utilité écologique en offrant le gîte et le couvert à nombre d'insectes, d'oiseaux et de mammifères, et en procurant du fourrage pour le bétail lors de périodes sèches. Il présente toutefois l'inconvénient de proliférer jusqu'à obstruer des voies navigables.
Les rubaniers sont des plantes herbacées aquatiques vivaces à feuillage persistant, semi-persistant ou caduc, hautes de 50 centimètres à 1,50 mètre environ.
Etablis sur des
rhizomes immergés sous 10 à 50 centimètres d'eau, ils présentent une partie aérienne dressée ou flottante, tiges cylindriques parfois ramifiées dans le haut et feuilles linéaires (rubanées).
Ces feuilles engainantes sont disposées à la base des tiges. Elles sont longues et planes(parfois convexes à la base), dépassant en hauteur les tiges florales. Leur contour est entier, leur nervation est parallèle et leur
apex est aigu.
Les rubaniers sont des plantes
monoïques fleurissant en été, approximativement de juin à août.
Leurs petites fleurs asépales et apétales sont regroupées en
glomérules hémisphériques espacées formant une grappe terminale. Les fleurs mâles forment des glomérules nombreux, petits,
sessiles, disposés à l'extrémité des tiges florales, quelquefois sur des ramifications terminales. Elles sont constituées de 3 étamines entremêlées d'écailles membraneuses. Les fleurs femelles, composées d'un ovaire
supère ovoïde surmonté d'un
style court persistant à 2
stigmates aigus, sont groupées dans des glomérules plus gros disposés en-dessous des inflorescences mâles.
Leurs fruits, secs, sont des
drupes ovoïdes
acuminées à leur sommet, agrégées en infrutescences hérissées de pointes résultant de la transformation des styles persistants, et ne contenant qu'une seule semence dure, anguleuse et oblongue.